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La Coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) est une espèce de coccinelle aphidiphage (qui se nourrit de pucerons), originaire de Chine. Dès le début du siècle, mais surtout plus massivement vers la fin des années 1980, elle a été importée en Europe et aux États-Unis pour la lutte biologique. Son comportement, sa prolificité et sa voracité en font désormais une espèce invasive nuisible pour les coccinelles autochtones qu'elle tend à éliminer. La coccinelle est appelé coccinelle asiatique parce que son origine est l'Asie. Le mâle est plus petit que la femelle, avec des tailles variant[1] de 4,9 à 8,2 mm de long et de 4,0 à 6,6 mm de large. Cette coccinelle présente une large gamme de coloris, allant du rouge à points noirs au noir à points rouges, en passant par de nombreuses nuances de jaune. Les élytres sont ornés de zéro à 19 points.

Elle se nourrit de pucerons, de psylles et de cochenilles, avec une voracité plus importante que celle des espèces autochtones utilisées jusqu'alors, surtout aux stades larvaires 3 et 4.

Dans le cadre des importations dans les pays occidentaux pour la lutte biologique, il s'est avéré qu'elle s'attaquait également aux autres coccinelles locales, à d'autres insectes et aux fruits abimés des vergers. Prolifiques, les femelles de cette espèce peuvent pondre jusqu'à 2 500 Å“ufs durant leur vie, et même en laboratoire jusqu’à 3 819 Å“ufs à un taux de 20 à 30 Å“ufs/jour (25,1 Å“ufs par jour en moyenne), mais Stathas (2001) estime la fécondité normale plus basse (moins de 1700 Å“ufs).

Les œufs fraîchement pondus sont jaune pâle et ovales et ils mesurent 1,2 millimètre de long. Ils deviennent jaune plus foncé avec le temps.
Au premier stade, la larve mesure de 1,9 à 2,1 mm puis grandit jusqu’à 7,5 à 10,7mm dans le quatrième stade (Sasaji, 1977), parfois moins puis gris-noir environ 24 h avant d’éclor.

Les larves sont ornées de nombreux spicules[6] dont les fonctions ne sont pas connues. Sur l'abdomen, les spicules dorsaux se terminent en une triple fourche, alors que les spicules des côtés (dorso-latéraux) sont doubles. La coloration de la larve change à chaque stade larvaire, passant d’une couleur généralement noirâtre foncée pour les premiers stades, bien qu'EL-Sebaey et EL-Gantiry[8] (1999) citent une tache rouge au centre du sixième segment abdominal.

Au second stade, les côtés (zone dorso-latérale) sont ornés d’une tache orange ou les premiers et seconds segments abdominaux (selon Sasaji et Rhoades déjà cités).

Au 3e stade, la coloration orange couvre les domaines latéraux dorsaux et dorsaux du premier segment abdominal et des domaines latéraux dorsaux des deuxième à cinquième segments abdominau].
Le 4e stade présente les mêmes taches orange sur fond noirâtre qu’au 3e stade, mais les spicules des secteurs dorsaux des quatrième et cinquième segments abdominaux sont également orange (Sasaji, déjà cité).

Comme souvent chez les Coccinellinae, la chrysalide est accrochée à une feuille ou branchette sans être protégée du soleil, des intempéries ou prédateurs. Les restes d’exuvie du 4e stade sont attachés à l'extrémité postérieure de la chrysalide, au point d’attache sur le substrat

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